30 septembre 2023

Présentation :

photos :
Jessy Cormont, « Les sourires dans nos quartiers populaires« , Lille-Moulin, 2012.
Jessy Cormont, « Chercher la lumière même quand on est au fond« , mine de St Etienne 2013

Sociologie d’intervention : action-recherche, formation, accompagnement, éducation populaire

Histoire et présentation

P.H.A.R.E. pour l’Égalité est composé d’une équipe de sociologues (formé·es à la sociologie et exerçant le métier de sociologue) issue du travail social et médico-social, de l’animation et de l’éducation populaire, travaillant ensemble dans le cadre d’un laboratoire d’action-recherche fondé en 2005.

A l’origine, P.H.A.R.E. pour l’Égalité  est un laboratoire de recherche né quand les membres fondateur·es de l’équipe étaient salarié·es au sein de l’IFAR (formation dans le secteur médico-social) et au sein de l’École d’Éducateur Spécialisé  (EES) de Lille, Maubeuge, St Omer. Après le départ d’un collègue en 2008 puis d’un second en 2010, nous avons autonomisé P.H.A.R.E. pour l’Égalité en 2010 en se créant en structure indépendante (loi 1901 à but non lucratif).

P.H.A.R.E. pour l’égalité est une organisation non gouvernementale appartenant à la société civile participant aux campagnes de subvention publique (appel à projet)  pour réaliser des missions d’intérêt général et réalisant des interventions sous forme de prestations .

P.H.A.R.E. pour l’Égalité, est autonome et indépendante des organisations partitaires (partis politiques), syndicales, ou religieuses. 

Nous travaillons avec l’ensemble des acteurs de la société française (et Belge), indépendamment de leur convictions philosophiques, religieuses ou politiques, lorsque nos compétences sociologiques sont demandées et que cela contribue aux avancées des égalités. Laïc (c’est à dire pour le respect du droit de croire ou de pas croire et pour l’égalité des droits entre tous·tes les citoyen·nes quelques soient leurs convictions religieuses et politiques), nous travaillons pour des associations aussi bien agnostiques, athées, que chrétiennes, musulmanes, juives, protestantes, etc, ou tout simplement accueillant en leur sein des habitant·es aux croyances plurielles, et pour des collectivités territoriales ou des associations aux systèmes de valeurs divers et aux engagements éthiques, philosophiques et politiques variées.

P.H.A.R.E. pour l’Égalité est une structure d’intervention sociologique de terrain, composée de salarié-es et de bénévoles, qui s’inscrit dans le courant de l’action-recherche matérialiste mettant à disposition d’acteur·trices ayant une volonté d’action et/ou de transformation sociale les acquis des sciences (sociologie, histoire, économie, statistiques, épistémologie, épidémiologie, sciences politiques, etc.),  d’outils issus de l’éducation populaire et des luttes pour les émancipations égalitaires.

Nous prenons appui sur des savoirs, savoirs-faire et savoirs stratégiques acquis dans des expériences antérieures en tant que professionnels du travail social, médico-social, de l’animation et de l’éducation populaire, mais aussi dans des expériences de travail d’ouvrier·es et d’employé·e (classes populaires). Toutes nos expériences et nos apprentissages ont forgé un regard, un rapport au mone et une pratique de l’action-recherche en sociologie et en éducation populaire.

Enfin, nos engagements citoyens et bénévoles dans les mobilisations des quartiers populaires et des immigrations de puis plusieurs décennies alimentent également un regard au plus prêt des transformations contemporaines de nos sociétés.

P.H.A.R.E. pour l’Égalité se compose également de bénévoles non sociologues nous aidant à soutenir notre projet associatif.

Intervenants sur des champs variés, l’équipe de P.H.A.R.E. pour l’Égalité a une attention particulière aux processus inégalitaires et discriminatoires entravant l’égalité, la dignité et la justice sociale entre tous les citoyen-nes vivant en France (français ou étrangers), quels que soient leur situation socioéconomique et leurs classes sociales, leur âge, leurs « origines »,  leurs religions, leur sexe/genre/sexualité, leur état de santé.

Nos pratiques se situent au croisement des modes d’intervention :

  • des structures de travail social, médico-social, de l’animation et d’éducation populaire
  • des organismes de formation professionnelle
  • des cabinets d’étude, « d’expertise » et de « consultance »
  • des laboratoires de recherche universitaire
  • Action-Recherche, diagnostic, études, évaluations
  • Formation, qualification, sensibilisations, atelier de formation citoyenne, atelier d’éducation populaire
  • Communication publique : conférence, table-ronde, séminaire, colloque, journées d’étude, présentation d’expériences (pratiques, recherches, etc.),
  • débat, conférence pour non spécialiste, grand public et tout âge
  • Accompagnement d’acteurs et conseils (scientifiques, organisationnels, institutionnels, stratégiques)
  • Accompagnement d’équipe, supervision, analyse des pratiques et des praxis, soutien socio-psychologique, sociologie clinique

  • Accompagnement pédagogique et scientifique d’acteurs à l’organisation de journée d’étude, de séminaire ou de colloque
  • Aide à l’écriture
  • Recherche populaire, mini-enquête populaire et familiale
  • Emission de radio
  • Atelier de partage de vécu et de production de savoirs collectifs
  • Aide à la formalisation de point de vue et d’analyse collective
  • Groupe de parole et d’analyse populaire
  • Aide au projet, à l’organisation et à l’action collective
  • Chantier jeunesse d’éducation populaire (Youth Work Camp)

Toutes visent à éclairer pour modifier les praxis (lien entre les pratiques et les systèmes de valeurs et de théories qui les structurent) pour renforcer les chemins des émancipations égalitaires, de la dignité, du bien-être,  et de la santé de tous·tes.

Formes d’interventions plurielles

  • Techniques éducatives et pédagogiques : animation de débat, groupe de parole et d’expression collective, atelier de partage de savoir, d’expériences et d’analyse de vécus, atelier d’écriture, atelier de diffusion de documentaire et de débat, atelier d’écriture, slam-rap-hip-hop-poèsie, atelier musique, théâtre de l’opprimé-e, jeux éducatifs, jeux de rôles, dessin, photo langage, contes, légendes et histoires populaires, etc.).
  • Bibliothèque des égalités pour enfants, adolescent·es et adultes
  • Concerts contés (entre musique, sociologie, soirée contes)
  • Karaoké populaire et scènes d’expression libre

Commanditaires et acteurs concernés

1) Acteurs du secteur public :

  • Services publics,
  • État et collectivités territoriales,
  • Structures parapubliques (Agences, etc.)

2) Acteurs du secteur privé à but non lucratif (économie sociale et solidaire), association, fédération, structure, de :

  • Travail social, médico-social, santé, prévention spécialisée
  • Ecole de formation (travail social, médico-social, animation, éducation populaire)
  • Universités
  • Mouvement d’éducation populaire,
  • Association d’habitant·es des quartiers populaires
  • Structure de proximité dans l’économie sociale et solidaire
  • Mouvement de jeunesse,
  • Syndicats, citoyen·nes engagé·es, militant·es,
  • Acteur·trices culturel·les et artistiques.

3) Association ou collectif d’habitant-es, d’usager-es, de « victimes », etc.

Thématiques, savoirs travaillés

  • Les inégalités sociales : école, emploi, logement, santé, culture, citoyenneté, démocratie, etc.
  • Les rapports sociaux entre classes sociales, les quartiers populaires/« banlieues », mondes ouvriers, paupérisation, précarisation, déclassement social, disqualification sociale, confiance en soi, dignité
  • Mobilisations populaires, savoirs populaires, cultures populaires, éducation populaire
  • Les rapports sociaux racistes ou « interethniques », immigrations, racismes ( antisémites, islamophobes, négrophobes, anti-tziganes, anti-asiatique, etc.), discriminations, ethnicisation, (post)colonialisme, « interculturalité », laïcité(s), xénophobies, communautés d’expériences entre toutes les immigrations et spécificités des immigrations « extra-européennes », notamment celles issues des différentes colonies des pays dits « occidentaux ».
  • Les rapports sociaux de sexe, de genre, de sexualités, relation femmes-hommes, sexisme, inégalités et discriminations, féminismes, patriarcat,  hétérosexisme, homophobie, LGBTQI+-phobies, identités de genre, expression de genre, etc.
  • Les rapports sociaux d’âge/génération, jeunesses, mouvements de jeunesses, éducation populaire, enfances, jeunesses, personnes âgées, chibani-as, inégalités, discriminations, soutien à la « parentalité » (aux savoirs, savoirs-faires, aux valeurs, aux analyses des parents), relation coopérative et/ ou conflictuelle ou relation de violences entre génération, processus du devenir- adulte, processus du devenir-parent, espace de pratage de savoirs parentaux, etc.
  • Les discriminations multifactorielles, co-formation des rapports sociaux inégalitaires imbriquées (« classes sociales », « race sociale »/origine, « sexe social »/genre/sexualités/identités de genre, « âge social »/génération)
  • Construction médiatique de la réalité sociale et construction sociale de la réalité médiatique, éducation à l’image et aux médias, critique des médias, des « fake news », des « théories du complots » et des boucs émissaires
  • Enjeu des rapports d’émancipation ou de domination par le langage (respect, dignité, communication non-violente, violence verbale et psychologique, violence sociale et politique)
  • Histoire et mémoire : individuelle et collective, familiale, ouvrière, immigrée, coloniale, urbaine, de femmes, de personnes LGBTQI+, etc.
  • Citoyenneté, « participation », pouvoir d’agir, démocratie locale, « empowerment », émancipation, « engagement », militantisme, organisation et action collective
  • Travail social et médico-social, prévention, « conduites à risques », santé mentale et psychiatrie, inégalités sociales de santé, santé communautaire, éducation populaire en santé, État social, droit et économie sociale,
  • Violence(s), insécurité(s), sentiment d’insécurité, délinquance, criminalité, police, justice, accès aux droits et à la justice, violences policières,
  • Harcèlement moral, psychologique, physique, sexuel, politique, harcèlement individuel, collectif, institutionnel
  • Évolutions des politiques publiques, « Réformes » de l’État et des collectivités territoriales, « New public management », « managérialisation » de l’action publique,
  • Système d’organisation et type de pouvoir (Etat, famille, travail, associations, groupes de personnes, couples), Avoir de l’autorité ou être autoritaire, animer, « (en)mener » (leadership) sans écraser, etc.
  • Sociologie des organisations, de l’organisation, de l’action collective, méthodologie de projet, évaluation des pratiques et des projets
  • L’économie plurielle et ses trois secteurs : primaire (état, entreprise publique, administration, service public), secondaire (secteur marchand et entreprise privée à but lucratif), tertiaire (économie sociale et solidaire, mouvements coopératifs, vie associative, économie domestique et familiale, etc.), insertion, travail, mondialisation

Champs disciplinaires mobilisés :

Sociologie, ethnologie, anthropologie, Sciences économiques et sociales, Sciences politiques et droit social, Sociohistoire et géographie, Géopolitique, Philosophie, Épidémiologie, (santé mentale, santé physique, santé sexuelle, santé sociale), Sociopathologie et psychopathologie, Psychologie sociale, Statistique publique, Épistémologie (science de la science académique, des « sciences » / savoirs professionnels, des savoirs profanes, savoirs populaires), Méthodologie (de projet, d’action, de recherche, d’analyse de situation problème et d’action, évaluation, etc.), Sciences des organisations humaines (secteur public, secteur lucratif, , secteur associatifs, famille, collectifs, dynamique de groupe)